Un test ADN fait échapper de justesse un condamné à la peine de mort aux Etats-Unis. Eric Greitens, le gouverneur de l’état du Missouri aux Etats-Unis a suspendu hier Mardi 22 août 2017, l’ordre d’exécution d’un homme. La justice avait condamné cet homme pour la mort d’une femme en 1998. Mais une nouvelle analyse ADN est venue remettre en question sa culpabilité. Le nouveau procès a montré le jury s’était appuyé des preuves erronées.
Marcellus Williams a été condamné à mort en 2001 pour le meurtre de Lisha Gayle. Journaliste auprès du St Louis Post-Dispatch, elle avait quitté son emploi en 1992 pour s’occuper d’enfants et de personnes défavorisés. Le meurtre de la jeune femme avait ému les Etats-Unis par sa violence. La police scientifique avait relevé pas moins de 43 coups de poignard sur le corps de la jeune femme.
Williams a toujours clamé son innocence mais avait été condamné sur la base du témoignage d’autres détenus.
Le parquet considérait que Williams était entré par effraction dans sa maison de Lisha Gayle, alors qu’elle prenait une douche. Lorsqu’elle a surpris le cambrioleur, elle s’est battue pour sa vie alors qu’elle était poignardée à plusieurs reprises.
L’état du Missouri a exécuté la peine de mort sur 47 hommes depuis l’année 2000. Il peut se passer une dizaine d’années entre la prononciation de la sentence et l’exécution de la peine capitale. Entre temps, les avocats des condamnés continuent d’essayer de prouver l’innocence de leur client. Avant 2005, les tests ADN n’étaient pas réalisés sur les objets prélevés sur les scènes de crimes. L’expertise ADN permet aujourd’hui de ré-ouvrir des affaires non élucidées jusqu’à présent (« cold-cases ») ou d’innocenter des condamnés.
Un sursis de la dernière chance
L’exécution de Williams était programmée mardi à 18h par injection. Le gouverneur républicain Greitens a ordonné un sursis quelques heures seulement avant cette exécution après que les avocats de William aient produit les résultats d’un test ADN sur le poignard utilisé pour le crime. Les analyses ADN produites par Greg Hampikian, un biologiste de la « Boise State University » a pu récupérer suffisamment d’ADN sur le poignard pour dresser le profil génétique de la personne qui le tenait. C’est une personne inconnue des services de police et il a affirmé que ce n’était pas l’ADN du condamné Williams.
« La peine de mort est la peine ultime, irréversible », écrivait hier le Gouverneur Greitens. « Afin de pouvoir exécuter une peine de mort, les citoyens du Missouri doivent avoir confiance dans ce jugement de culpabilité. » Greitens a annoncé la création d’une commission d’enquête composée de 5 juges à la retraite qui auront le pouvoir d’assigner à témoigner et comparaître. Cette commission recommandera auprès du gouverneur si Marcellus Williams doit être exécuté ou non. Aucune échéance n’a été fixée pour leur décision.
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