1% à 6% des enfants nés d’un autre père

Publié le 18 novembre 2019. Entre 1 et 6% des enfants seraient nés d’un autre père.

Une étude publiée le 14 novembre 2019 sur cell.com par M. Larmuseau apporte un éclairage inédit sur le comportement sexuel de nos ancêtres en Europe de l’Ouest. Au moins 1% des enfants n’étaient pas élevés par leurs pères biologiques. Les taux de paternité mal attribuées variaient fortement selon le contexte social. Ainsi le taux le plus élevé était de 6% chez les familles urbaines ayant un faible statut socio-économique.

Une étude d’une grande ampleur pour chiffrer les paternités mal attribuées

L’équipe a croisé les données généalogiques sur les 500 ans dernières années avec les résultats de tests ADN sur 500 hommes partageant une même lignée masculine.

Entre 1950 et 2011, de nombreuses études avaient estimé le pourcentage d’hommes ayant élevé l’enfant d’un autre avec des méthodologies variables entre 0.8% et 30% . En fait, ces études étaient à portée médicale. Les paternité mal attribuées étaient donc découvertes accidentellement. Et puis leur nombre était trop faible pour être représentatives et analysées correctement.

Une étude du chromosome Y masculin uniquement pour cibler la lignée paternelle

L’étude portait sur le chromosome Y qui est transmis intégralement par un père à ses enfants mâles. En utilisant les données généalogiques à long terme, ils ont alors proposé un test ADN à des hommes partageant un ancêtre masculin commun en ligne directe ininterrompue (sans qu’il y ait eu d’enfant « fille » dans la lignée). Les scientifiques suivent ainsi un même chromosome Y sur une dizaine de générations. Tous les enfants sont-il bien les fils biologiques de leurs pères sur ces lignées masculines?

Une non-concordance entre gènes et généalogie prouve qu’il y a eu paternité extra conjugale (appelée « Extra-Pair Paternity » ou EPP). En clair, l’enfant n’est pas né de son père déclaré.

En moyenne 1% des hommes a élevé l’enfant d’un autre père

L’étude a permis de prouver que la probabilité d’avoir une paternité en dehors du mariage était de 1% en moyenne. La plus importante occurrence était, au cours du 19e siècle, une probabilité de 6% dans les milieux socio-économiques plus modestes et parmi les habitants dans des villes à forte population (par opposition aux milieux ruraux).

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