Un meurtrier retrouvé 18 ans après grâce à l’ADN

Collecte et analyse d'ADN par la police scientifiqueLe meurtre de Christelle Blétry au mois de décembre 1996 vient d’être élucidé par la police judiciaire de Dijon, grâce aux progrès réalisés dans les techniques d’analyse ADN.

La jeune fille de 20 ans avait été retrouvée morte à Blanzy, frappée de plus de cent coups de couteau. L’affaire présentait de nombreuses similitudes avec la mort ou les circonstances de la disparition de 13 autres jeunes filles entre 1985 et 1998 aux environs, si bien que l’on avait fini par parler des « disparues de l’A6 ».

Les parents de victimes avaient fondé l’association «Christelle» et demandaient qu’une cellule d’enquête unique soit créée, que l’on étudie aussi la piste de sérial serial-killers. L’on cita les noms de Emile Louis, Francis Heaulme ou Michel Fourniret qui avaient été présents dans la région au moment de certaines de ces affaires.

Christophe Rode, Procureur de la république de Châlon sur Saône et Paul Montmartin, le patron de la Police judiciaire de Dijon ont expliqué en conférence de presse que « le dossier n’avait jamais été clôturé », que « les faits n’avaient jamais été prescrits » et que les « investigations n’avaient jamais cessé », il y eut des centaines de procès verbaux, 150 auditions dont celles d’une quinzaine de suspects. Des analyses génétiques avaient eu lieu bien évidemment, mais sans que l’ADN retrouvé sur les habits de la victime n’ait pu être attribué à aucun suspect de l’époque.

20 ans après, les traces d’ADN – même infimes – ont correspondu avec le profil d’une personne précédemment condamnée pour une agression sexuelle en 2004.

En 2014, le juge d’instruction et la police judiciaire décident de refaire toutes les analyses ADN sur deux pièces de vêtements de la victime. Les habits avaient été conservés dans d’excellentes conditions et l’évolution des techniques d’analyse ADN depuis les 20 dernières années permettait d’espérer obtenir un profil ADN complet de l’assassin de Christelle Blétry. Bingo, les analyses ont permis cette fois de sortir le profil ADN de l’assassin.

Il ne restait plus qu’à comparer ce profil avec ceux contenus dans le fichier FNAEG (Fichier national des empreintes génétiques). Le procureur a expliqué « Et c’est là que tout récemment on a été certain qu’il correspondait à quelqu’un fiché depuis 2004« . L’homme avait été condamné en 2004 à Chalon à deux ans de prison pour tentative d’agression sexuelle sous la menace d’un couteau. L’homme a été arrêté mardi à son domicile des Landes. Christophe Rode, le procureur de la République à Chalon-sur-Saône, confirmé que le suspect avait reconnu les faits pendant sa garde à vue, il a été mis en examen et écroué.

 

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